mercredi 25 novembre 2009
Les limitations de la Webtélé
Objet : Contrepied de http://ebrous.blogspot.com/
Dans son mini-essai, Émilie nous présente la technologie dont elle a décidé de traiter: la webdiffusion, mieux connue sous l'appellation de webtélé. L'apparition de cette nouvelle technologie de l'information et des communications est née du désir des internautes d'accéder aux mêmes informations et émissions qu'à la télévision, mais d'une manière différente, soit derrière leur écran d'ordinateur. Pour parvenir à regarder ces vidéos sur Internet, l'utilisateur a deux options; soit qu'il y accède à partir de son navigateur de recherche lorsque la vidéo en question est configurée de cette manière, soit qu'il doit télécharger un lecteur multimédia comme Quickplayer RealVideo, Windows Media Video etc.
Récemment, plusieurs chaînes télévisées se sont dirigées vers cette méthode de transmission de l'information ayant pour objectif de répondre à la demande des internautes ayant de plus en plus un style de vie effréné. Émilie affirme que, de nos jours, la manière la plus efficace de communiquer l'information s'avère «d'être à la dernière mode dans la technologie»(Brousseau; 2009). De plus, elle soutient que la webtélé permet de rejoindre un nombre inimaginable de personnes ainsi que des groupes diversifiés d'intéressés. Il existe une interdépendance entre l'émetteur et le récepteur ce qui donne à la communication son caractère séduisant auquel l'utilisateur peut se soumettre. Le lien émis avec le domaine de la communication rejoint le domaine journalistique et des relations publiques. En effet, il est maintenant possible de mettre des entrevues, des vidéos publicitaires ainsi que des conférences sur le web. Comme le mentionne Émilie, «c'est une nouvelle façon de faire connaître le travail qui se fait en communication publique»(Brousseau; 2009). L'exemple du Gouvernement suisse qui s'est adapté à la nouvelle tendance de la webtélé semble susciter l'intérêt des internautes au niveau politique.
Dans son blog, Émilie nous fait part de l'opinion publique mitigée quant à l'avènement de la télévision par Internet. Toutefois, ce qui semble faire l'unanimité est l'absence de réglementation en ce qui concerne la diffusion d'émissions sur le web. Tout genre de contenu peut être exploré et c'est ce qui comble les utilisateurs. En contrepartie, la crainte de voir à jamais la télévision disparaître demeure dans l'esprit de plusieurs. Enfin, ma collègue de classe termine son travail en mentionnant qu'un jour, nous en serons là, à la seule et unique émission de webtélé (Brousseau; 2009).
Argumentation
Tout d'abord, il est vrai que l'apparition de la webtélé est venue combler le besoin de la population ne pouvant avoir accès aux informations en temps réel, c'est-à-dire au moment de leur diffusion à la télévision. Les gens passent de plus en plus de temps hors de leur domicile et cela restreint le temps qu'ils pourraient consacrer à s'informer et à se divertir via leur téléviseur. Avec le web, il est maintenant possible de regarder toutes sortes d'émissions et ce, la majorité du temps, sans pause publicitaire (Christined; 2009). Comparativement aux États-Unis, le Canada incluant le Québec ne fait que débuter son entrée sur le marché de la webdiffusion. Par exemple, la chaîne de télévision Radio-Canada a profité de la très grande popularité de sa série «Les Invincibles» pour la rendre disponible sur Internet. En corrélation avec ce sujet et les propos d'Émilie, je suis en désaccord sur le fait que suivre la mode en technologie procure nécessairement une communication efficace. Non seulement faut-il demeurer aux aguets des nouveautés sur le marché des nouvelles technologies de l'information, il faut tout autant participer activement à la recherche de nouvelles innovations pour devancer la concurrence et acquérir un avantage compétitif hors du commun. C'est exactement ce que le concepteur des «Têtes à claques» a réalisé en mettant en ligne de petites capsules vidéos à caractère humoristique que tout le monde connaît (En ligne; 2006). Si vous en doutez, voici les personnages principaux des célèbres capsules et leur site Internet:

http://tetesaclaques.tv/index.php
De plus, je doute que l'interaction entre le récepteur et l'émetteur représente une communication plus efficace et attrayante pour le récepteur. Par exemple, dans le cas de capsules d'information ou de formation professionnelle en entreprise diffusées sur leur site respectif, cela peut être envisageable. Cependant, lorsque vient le temps de visionner une émission de série télévisée, aucune interaction n'est suffisamment significative pour en venir à qualifier la communication de plus efficace. Aussi, tout comme l'écoute via un téléviseur, il se peut que des bruits viennent brouiller le message véhiculé dans la communication et nuise à l'efficacité de la compréhension.
En ce qui a trait au site du Gouvernement suisse, je suis d'accord sur le fait que les internautes se sentent davantage au coeur des événements lors des décisions politiques. Cependant, ma collègue mentionne que ce sont les relations publiques du Gouvernement qui prennent la décision en ce qui concerne les parties de la rencontre ou de l'événement en question qu'ils diffuseront (Brousseau; 2009). Cette déclaration m'a abasourdie, car cela implique que les relations publiques détiennent le contrôle sur les informations transmises à la population. Comment pouvons-nous alors distinguer le réel de l'absurde? Selon moi, ceci demeure le véritable fléau des vidéos sur le web. Sur YouTube, une panoplie de messages semble avoir été retouchée à maintes reprises pour en arriver au résultat désiré par l'émetteur. En voici un exemple:
Ceci s'explique aussi par le fait que la webtélé n'est pas encore réglementée. En effet, aucun code de conduite ne régit la diffusion des messages télévisuels à quelques exceptions près. C'est pourquoi certaines informations retrouvées sur le web peuvent facilement tournées à la dérision. Ceci fait partie des raisons pour lesquelles je demeure très sceptique à l'idée que la nouvelle technologie de webdiffusion devienne le seul et unique moyen de communiquer et de se renseigner. De plus, en m'appuyant sur les propos de l'auteure Michelle Blanc, la webdiffusion a ses limites: «pour ce qui est de la diffusion de contenus, une émission comme Tout le monde en parle qui va chercher 1.5 millions d'auditeurs dans un petit marché, jamais le web ne rivalisera avec ça. Le numérique contre le trad. Dans une perspective publicitaire et marketing, le web peut certainement bien se défendre. Dans une perspective de compétition, mais pourquoi donc ne pas entrevoir l'un et l'autre au lieu de l'un ou l'autre?» (Blanc; 2008)
Bref, ce n'est pas parce que les gens écoutent beaucoup moins la radio que celle-ci est complètement disparue et ce n'est pas non plus l'avènement de la télévision sur le web qui entraînera la disparition des téléviseurs dans les domiciles. Chaque médium d'information détient ses utilités. Il suffit de repérer celui qui nous permettra d'acquérir l'information convoitée au moment désiré.
Pistes de réflexion
Afin d'alimenter davantage mon argumentation quant à mon désaccord sur les effets de la technologie de l'heure qu'est la télévision par Internet, la notion de fracture numérique sera déployée. Ce concept fait état de l'écart concernant l'accès aux technologies de l'information et des communications. «De manière générale, le fossé numérique peut être défini comme une inégalité face aux possibilités d'accéder et de contribuer à l'information, à la connaissance et aux réseaux, ainsi que de bénéficier des capacités majeures de développement offertes par les TIC» (Michel; 2001). Par exemple, le Canada est passé du 9e au 19e rang mondial en matière de technologies de l'information et des communications depuis cinq ans. En effet, notre pays a fait un bon en-arrière étant dans l'impossibilité de faire face à l'expansion dans le développement et l'amélioration continue présentement observables dans le monde entier. L'auteur Kemly Camacho illustre trois approches de la fracture numérique que j'ai mise en lien avec l'utilisation de la webdiffusion comme nouvelle technologie de l'information et des communications (Camacho; 2007):
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L'approche orientée vers l'infrastructure: ce n'est pas tout le monde qui dispose d'un ordinateur connecté au réseau mondial ( connexion Internet).
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L'approche orientée vers la formation: ce n'est pas tout le monde qui est capable d'utiliser un ordinateur et de naviguer adéquatement sur la toile (alphabétisation numérique).
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L'approche orientée vers l'utilisation des ressources: ce n'est pas tout le monde qui est en mesure de tirer profit de la technologie en termes de cueillette d'informations, de mode d'éducation, d'acquisition de connaissances et de rapidité d'affaires.
En définitive, je soutiens que l'utilisation de la webtélé comme nouvelle technologie de l'information et des communications participe à l'évolution de la société au niveau des relations publiques. Par contre, cette manière de parvenir à l'information possède ses limites. C'est pour cette raison que j'adopte l'opinion des auteurs cités précédemment; c'est la combinaison et la complémentarité des différentes technologies existantes et futures qui permettront à la société de se développer et d'évoluer dans cette incessante course à l'accessibilité des informations.
Bibliographie:
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Brousseau-Plante, Émilie. 2009. Blog comms et changements technologiques : Emilie B. En Ligne. URL: http://www.ebrous.blogspot.com/ Consulté le 30 octobre 2009
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Blanc, Michelle. 2008. «Télévision versus le Web et Paradoxe Perçu». En Ligne. URL: http://www.michelleblanc.com/2008/12/14/television-versus-web-et-paradoxe-percu/ Consulté le 4 novembre 2009
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Camacho, Kemly. 2006. Extrait de «Enjeux de mots». En Ligne. URL: http://vecam.org/article548.html Consulté le 5 novembre 2009
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Christined. 2009. «Fin de la télé traditionnelle?», QuébecTop.com. En Ligne. URL: http://www.qctop.com/articles/web-tele.htm Consulté le 30 octobre 2009
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Michel, Elie. 2001. «Le fossé numérique. L'Internet, facteur de nouvelles inégalités?». problèmes politiques et sociaux, La documentation Française. n.861. p. 62. URL: http://fr.wikipedia.org/wiki/Fracture%20num%C3%A9rique Consulté le 4 novembre 2009
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Site Internet YouTube. Amazing Basketball Trick Shots Video. 2007. En Ligne. URL: http://www.youtube.com/watch?v=oUv18zfYCHQ Consulté le 1er novembre 2009
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Techno-Science.net. En Ligne (sans date). URL: http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=7409 Consulté le 30 octobre 2009
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Têtes à claques.tv. En Ligne. URL: http://www.têtesaclaques.tv/index.php Consulté le 31 octobre 2009
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